Bulletin n° 6 Janvier 2000
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Compte-rendu de l'assemblée générale
Témoignage d'un berger de Haute - Garonne
15ème festival ornithologique à MENIGOUTE
L’assemblée générale du 6 novembre dernier m’a donc " consacré " pour vous représenter, croyez bien que j’en suis très honoré.
Je remercie mes prédécesseurs, les membres des bureaux successifs et les bonnes volontés anonymes, pour leur laborieux travail à la cause de l’ours. Le moment n’est pas au relâchement et nous l’avons vu cet été encore sur l’Ariège, mais il faut au contraire faire acte prosélytisme afin que notre association soit mieux entendue.
Personnellement je suis à votre disposition, de votre par n’hésitez pas à nous communiquer vos idées, suggestion, informations ou critiques en fait, soyons plus interactifs.
Avant de quitter ce second millénaire, il me semble que nous devons exprimer notre profonde gratitude à André RIGONI, Maire de Melles 31, et à ses collègue s de l’ADET pour leur courageuse volonté de réintroduire l’ours brun dans nos vallées. C’est un acquis que nous devons défendre objectivement !
Au nom du bureau, et en mon nom personnel, je souhaite à toutes et à tous de très agréables fêtes de fin d’année beaucoup de bonheur tout au long de l’an 2000.
Alain LADEVEZE
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Compte-rendu de l'Assemblée Générale
L'assemblée générale s'est tenue le samedi 6 novembre 1999 à 15 H, salle René VIGNAUX à ESTENOS en présence de dix adhérants et de M. COMIN, Maire de la Commune ; le bureau enregistre 64 procuration accompagnées de quelques lettres d'excuses. Parmi elles, celle de notre Présidente, Mlle Myriam MOREAU qui, en raison d'un imminent heureux événement, est absente et démissionnaire de son poste. La séance est conduite par Claude LEHU, trésorier. L'ordre du jour se développe ainsi :
A/ Dernière localisation des ours
* Pyros, massif de l'Antécade/Luchon au 26 Octobre 99
* Subadulte équipé du collier, limite de l'Ariège et de l'Aude, au 3 Novembre 99
* Un ours localisé dans le Val d'Aran (Espagne) au 31 Août
Pour mémoire, sur les 6 ours, seul les 2 premiers désignés peuvent être suivis par télémétrie.
B/ Rapport moral
Il énumère les différantes actions de l'année écoulée.
* Courriers : le 9 Janvier - pétition aux maires de la zone à ours (solliciter leur soutien et diffuser le document). 26 Février - à M. le Sénateur AUBAN (avis sur le projet de parc de vision à Boutx 31).26 Juin - à M. ZONCH, Président de la Communauté des Communes à Castillon en Couserans 09 (mise au point suite à sa violente prise de position anti-ours). 31 Juillet - à M. BONREPOS, Député-Maire à Ax-les-Thermes (suite à ses interrogations négatives sur la réintroduction et à sa lettre adressée à Mme VOYNET, Ministre de l'Environnement). 17 Août - au Président de l'Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM) (consécutif à sa lettre du 5 Août à destination des maires pour les inviter à manifester leur hostilité devant la Préfecture de l'Ariège). Divers communiqués adressés à la presse ou à des personnes privées suite à différents articles parus sur les journaux.
* Rencontre : 12 Février - avec M. le sous- Préfet de Saint Gaudens. 20 Février - avec M. le Sénateur AUBAN (informations sur le projet du parc de vision). 9 Juin - remise de la pétition au Ministère de l'Environnement. 18 communal dans le cadre de l'étude de projet du parc de vision.
* Formation : 20 Juillet - mise en place de la banderole AMOPYC sur la route du Tour de France cycliste. 17 Septembre - réunion publique à Toulouse. 28 Octobre au 4 Novembre - participation au Festival Ornithologique de Ménigoute (79).
C/ Rapport financier
Notre trésorier fait le point détaillé des finances, elles sont équilibrées et positives d'un solde de 7009,83 F.
Après chaque compte-rendu, un dialogue s'instaure où divers adhérants interviennent.
L'Assemblée entérine à l'unanimité le nouveau bureau qui se compose ainsi :
Président d'honneur : Claude CANDAU - Président actif : Alain LADEVEZE - vises Présidents : Fernande GASPARD et Claude LEHU (Trésorier) - Secrétaire et secrétaire adjoint : Alain LADEVEZE et Serge DULOUT -Assesseurs : Line COMIN, Alain ESTRADE et Michel RENARD.
La séance est levée à 17 heures et le verre de l'amitié est partagé avant de se séparer.
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Pour cette conférence qui a eu lieu le 17 septembre à la salle Sénéchal, l'AMOPYC s'excuse auprès de ses adhérents qui ont reçu l'invitation tardivement, voire début octobre, cette dernière ayant été envoyé ¨"cachet de la poste faisant foi", le 3 septembre . Une grève du centre de tri de Toulouse étant à l'origine de ce contretemps.
Cette réunion, débat sur l'ours , faite en présence de Nathalie GRESLIER, représentante de la DIREN, Pierre Yves QUENETTE, biologiste, Vincent PRINGAUD, administrateur d'ARTUS et Gilbert GUILLET, éleveur de chiens "Patou", avait rassemblé environ 70 participants. Manquaient malheureusement, les adhérents de Toulouse et ses environs.
Après une projection sur l'ours, furent retracées son histoire et sa réintroduction; son maintien et son devenir également soulevés. Beaucoup de questions furent posées aux quelles chacun des représentants s'efforça de répondre, le tout, dans une excellente ambiance.
Nous espérons réitérer une nouvelle conférence début 2000.
Conférence à Seix en Ariège: prévue le 20 novembre elle fut annulée en dernière minute en raison des intempéries. Chaque invité fut prévenu par téléphone. Nous pensons la reprogrammer début 2000.
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Voici un compte-rendu de mon activité épistolaire de ces derniers mois qui vous donnera, je l'espère, un aperçu du climat qui a régné tout cet été, en Ariège essentiellement, savamment attisé par les élus locaux au lieu de calmer les esprits et expliquer les enjeux.
25/08/99 : courrier adressé au rédacteur en chef de "La Dépêche du midi " pour nous plaindre de la différence de traitement entre les dégâts commis par les ours (de pleines pages tous les jours) et ceux commis par 2 chiens errants dans la région de Foix (10 lignes).
12/09/99 : Lettre de remerciements à l'auteur d'un article paru dans "Montagnes Magazine" n'hésitant pas à rappeler quelques vérités élémentaires aux éleveurs ariégeois.
idem au parti Occitan d'Ariège qui rappelle que l'ours n'est qu'un bouc émissaire alors que la situation de l'élevage de montagne n'est que le résultat des politiques agricoles suivies depuis des décades.
idem à M. SANTOUS de Foix pour sa courageuse prise de position en énonçant les montants des primes touchées par les éleveurs.
22/09/99 : Prise de contact avec une nouvelle association créée à Vic-en-Bigorre (65) : "les amis de l'ours et de la tolérance". Mais ils nous annoncent de suite qu'ils sont contre le parc de vision et n'ont pas donné suite à notre demande de rencontre.
18/10/99 : Article envoyé à "La Dépêche" d'Ariège pour répondre à 3 articles d'anti-ours.
D'abord à celui de M. LOUBET de St-Girons, opposant acharné depuis le début de la réintroduction et récidiviste notoire. Il joue à fond du registre de la peur, ne désignant les ours que sous le nom de "fauves" et demandant à ce qu'ils soient capturés, en les anesthésiant, pour les parquer ou les renvoyer en Slovénie.
Puis à celui de M. SERNY de Montgailhard qui s'en prend vigoureusement à M. SANTOUS en soulignant les conditions difficiles des éleveurs et en constatant qu'à "chaque attaque. C'est le bénéfice qui diminue" bien que chaque brebis perdue soit remboursée 1 450 F ou 850 F à partir de deux bêtes et que le prix de vente au marché n'est que de 400 F à 600 F selon ses propres aveux.
Allez comprendre où le bénéfice diminue!
Enfin, à celui de M. NANDY, Maire d'Orlu, qui dément que les chiens errants commettent plus de dégâts que les ours.
Nous répondons, en résumé, qu'il n'y a pas de choix à faire entre les éleveurs et les ours car, de même que la communauté nationale a décidé de dépenser des milliards pour maintenir en activité quelques éleveurs, de même a-t-elle décaissé de préserver sa biodiversité pour les générations futures. De plus, à partir d'un exemple bien concret, nous avons montré que le silence coupable de la presse sur les dégâts occasionnés aux troupeaux permet des affirmations comme celles du Maire d'Orlu.
20/10/99: Article au "Journal de l'Ariège" pour répondre une nouvelle fois à M.LOUBET, toujours sur les mêmes thèmes mais en plus délirant car il parle maintenant de "climat d'insécurité en montagne et accuse le ou les 2 oursons de Mellba de mettre en danger "le pastoralisme mais aussi des pans entiers de l'activité économique et touristique des hautes vallée". Rien de moins. Enfin, il demande à la justice d' apprécier la légitimité de la présence de l'ours dans les Pyrénées ! Présence ancestrale et antérieur à l'homme, faut-il le rappeler !
03/11/99: Article à "la dépêche" pour répondre à M.AMIEL de le Port, qui pense que c'est une idée utopique et saugrenue d'avoir réintroduit l'ours. Et le délire continue. Maintenant, "les touristes devront être armés jusqu' aux dent pour accéder à la montagne ; il faut parquer les ours aux frais de "ces messieurs qui veulent des ours dans les Pyrénées" ," le fait de mettre des animaux dans la nature, sans nourriture, est cas de maltraitance des bêtes ","une société dite civilisée doit comprendre que notre petit pays n'a pas de nuisible. Si on laisse faire, même des tigres ou autre fauves, nous serons également imposées".! ! ! !
Nous répondrons que l'utopie aujourd'hui c'est de continuer faire croire que l'homme vit coupé de son environnement et qu'il peut le dégrader sans en subir les conséquence, que notre système de production agricole permet aux paysans de vivre dignement en zone de montagne et que les habitant des vallées qui pratiquent une forme de racisme anti-citadin puisent continuer à demander à ceux-ci de l'argent au nom de la solidarité tout en leur refusant le moindre droit de regard sur l'usage qui en est fait.
Serge Dulout
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Témoignage d’un berger de Haute-Garonne
Rencontre à la cabane de Lareix(1470m) sur le mont Cagire avec Yves. Les 1200 moutons qu’il garde sont montés du 1er juin au 31 octobre, et avec lui, 3chiens " Border-Colley ". Deux chiens " Patou " lui avaient été prêtés en 1997 mais cela n’a pas été concluant en raison de leur âge adulte. Il faut qu’il soient élevés avec le troupeau pour en faire partie intégrante. Pour environ 10 troupeaux de 120 bêtes, il faudrait 5 Patous car la race de moutons qu’il gardent (Tarasconnaise) sont des bêtes qui se dispersent beaucoup contrairement à d’autres races qui, elles, restent groupées. Dans son secteur pas de dégâts par les chiens errants, mais plutôt les chiens de touristes, non tenus en laisse, qui mettent la panique dans les troupeaux. En prévision de cela, il est obligé de déplacer ces derniers hors des pistes et circuits touristiques quand il les voit arriver. Il a eu a subir des dégâts de Melba (30 brebis expertisées, environ 15 de payées). Il a reçu le concours de l’ADET (Association pour le Développement Economique Touristique )par le don de barrières pour le parcage des bêtes près de la cabane. Son avis sur la réintroduction des ours : la présence de ces derniers et bientôt des loups, est complètement incompatibles avec l’élevage ovin en montagne tel qu’il est pratiqué actuellement dans cette région. Mais voilà, maintenant ils sont là, il va falloir faire avec en modifiant notre façon de travailler, mais il nous faudra le concours des responsables de la réintroduction à tous les niveaux.
Témoignage recueilli par C. LEHU
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15ème festival ornithologique à MENIGOUTE
Comme annoncé dans le bulletin n°5, l'Amopyc était présente et a tenu un stand du 29 octobre au 3 novembre.
30 000 personnes ont rendu visite aux 61 exposants venus de tous les coins de France et même de certains pays européens avec pour thème les différentes espèces d'oiseaux et leur protection, les reptiles, les batraciens, les loups et divers produits artisanaux.
J'ai répondu à un certain nombre de questions sur la position des ours, leur maintien, les relations avec les bergers, la population, les dégâts, la mort de Melba, ses petits et leur devenir. Des dialogues pertinents, aucune réaction négative au contraire car tous les gens présents étaient de véritables amoureux et protecteurs de la nature dans son ensemble.
Une documentation importante sur les ours, éditée par la DIREN et ses partenaires, ainsi qu'une plaquette sur notre canton de Sain-Béat a été diffusée. La cassette du film "le bal de l'ours " présentée par son réalisateur Gilles Rivière a été projetée le mardi 2 novembre et a reçu un accueil chaleureux accompagné de nombreux applaudissements.
J'ai été très heureux d'avoir participé à ce Festival et d'avoir pu faire passer auprès de nombreux visiteurs qui se sont arrêtés au stand le message de la vérité sur la réintroduction de l'ours, les véritables chiffres des dégâts, des indemnités allouées et de l'espoir que le Gouvernement maintiendra, une position ferme sur le devenir de l'ours dans nos Pyrénées.
C.L.
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Le 28 septembre à 21 h, sur la commune de Mijanès en Ariège, un ours est capturé. Il s'agit d'un jeune mâle de 132 kg en excellente santé. Après les différents examens d'usage, il est relâché, le 29 septembre, vers 5 h du matin.
Nous saurons, aux résultats des examens génétiques, s'il est le fils présumé de Mellba et pourrons ainsi lui attribuer un nom.
Il sera également possible, maintenant, de le suivre afin de prévenir les différentes prédations qu'il pourrait occasionner.
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